Si Spielberg n’aura de cesse d’épouser le point de vue d’un enfant, c’est pour ne pas perdre l’idée d’émerveillement qui a constitué son désir d’être réalisateur. Sauver l’enfance, malgré tout, tel pourrait être le cœur du projet de son œuvre.
Étiquette : Hollywood
The Fabelmans : Fiat Lux
L’ampleur et la dimension introspective du dernier film de Steven Spielberg, l’un de ses plus personnels, nécessitent que nous revenions en profondeur sur la manière dont il rentre en écho non seulement avec sa propre filmographie, mais plus encore avec des questionnements qui ont et continuent de traverser l’histoire du cinéma américain.
Babylon : Faim de cinéma
Cette courte séquence souligne toute la dépravation inhérente à Babylon : les émotions de la foule divertie priment désormais sur l’expression des individualités bouleversées. Pour dire les choses autrement, l’individu s’efface derrière une masse uniformisée qui regarde dans la même direction : le film – entendu ici comme simple objet de consommation.
Apollo 10 1/2 : les particules éphémères
Si les modifications apportées par le monde contemporain viennent bouleverser certains habitus et rapports à l’espace, Richard Linklater, dans Apollo 10 ½, montre que nous pouvons faire d’autres usages des dispositifs et créer, par l’intermédiaire de nouvelles formes d’habitus, des communautés ponctuelles.
Le secret de la cité perdue : Déterrer les momies
Dans Le secret de la cité perdue, Aaron et Adam Nee, par le prisme du ridicule, font resurgir les corps des acteurs dans un système ayant tendance à les enfouir.
Festival Lumière 2021 : The Awful Truth (Cette sacrée vérité, 1937) de Leo McCarey
Screwball comedy notable présentée dans la sélection « Classics » du dernier festival Lumière à Lyon, The Awful Truth (1937) de Leo McCarey est toujours une joie à découvrir, même si elle n’atteint pas forcément les sommets du genre.
La mélancolie joyeuse de Taika Waititi
Alors que Louis fustigeait Jojo Rabbit pour son manque d’audace et son intégration au moule Hollywoodien, notre rédacteur Simon revient sur la filmographie de Taika Waititi pour expliquer pourquoi ce film serait en réalité le plus personnel du réalisateur néo-zélandais.
Booksmart : Les lois de l’attraction
Disponible sur Netflix, le premier film d’Olivia Wilde actualise le teen-movie sans jamais le subvertir, lui redonnant un souffle alors même qu’il frôlait l’asphyxie.
Marriage Story : Illusions perdues
Si le dernier film de Noah Baumbach, Marriage Story, est déchirant, c’est parce qu’il ne cesse, à travers des blocs de temps, de jouer avec une dichotomie des sentiments, choisissant d’aborder la séparation depuis la réunion.
Postures du corps en régime néolibéral
De Macron au cinéma contemporain, moins une opposition entre réalité et fiction, qu’un même et seul régime du corps : ce corps néolibéral, managérial, utilitaire, transparent. Et dans cette fermeture de l’autre, la possibilité d’une contestation grâce au privilège de la fiction.