Scream VI : Au nom des pères

Dans Scream VI, il s’agit, ni plus ni moins, de faire tomber les masques, d’annihiler au besoin la persona préexistante afin de proposer une autre expérience du sensible. De là le double mouvement inhérent au geste remarquable des deux réalisateurs : reconnaître l’héritage d’une mise en scène et proposer de nouveaux signes.

Babylon : Faim de cinéma

Cette courte séquence souligne toute la dépravation inhérente à Babylon : les émotions de la foule divertie priment désormais sur l’expression des individualités bouleversées. Pour dire les choses autrement, l’individu s’efface derrière une masse uniformisée qui regarde dans la même direction : le film – entendu ici comme simple objet de consommation. 

Apollo 10 1/2 : les particules éphémères

Si les modifications apportées par le monde contemporain viennent bouleverser certains habitus et rapports à l’espace, Richard Linklater, dans Apollo 10 ½, montre que nous pouvons faire d’autres usages des dispositifs et créer, par l’intermédiaire de nouvelles formes d’habitus, des communautés ponctuelles.

Bones and All : la Chair et le Sans

Telle est la promesse primitive de Bones and All : une œuvre où Maren et Lee passeraient leur temps à errer dans l’espoir, un jour, de se repaître de l’intégralité des cadavres semés sur leur chemin. 

Arctic Monkeys, des débuts à The Car : Archipel du désastre

Les Monkeys renouent, malgré le virage emprunté et assumé depuis Tranquility Base Hotel + Casino, avec ce qui faisait le charme de leurs débuts : entre désir de renouvellement et impossibilité d’empêcher les apparitions de certains fantômes.

Le cinéma de Sydney Pollack : Une politique de la fuite

Dans le cinéma de Sydney Pollack, dont nous nous sommes récemment faits exégètes, la fuite nous est apparue comme une récurrence méritant analyse. Louis Bourgeois propose dans son nouvel article d’explorer la présence de ce motif, qui se révèle à la fois élan créateur et geste désespéré.

Halloween Kills : Le crépuscule des masses

Ces personnes, hurlant dans les couloirs de l’hôpital et devenant impossibles à contrôler, ne forment plus qu’une masse informe et en mouvement – expression d’un mal débordant propagée par la nouvelle intrusion de Michael Myers au sein de la communauté -, rappelant indéniablement les zombies peuplant les films de George A. Romero. 

Onoda, 10 000 nuits dans la jungle : Va et attends

Dans ces rares moments, le cinéma de Harari déploie un potentiel insoupçonné, souvent dans les gestes les plus simples, mais qui tissent un lien bouleversant entre le présent, le passé et la nature : un vieux soldat déposant une fleur sur la tombe de son ami, au centre d’une prairie balayée par les vents.