Bilan 2022 : Notre top 10 films

Le Top de la rédaction

  1. Bowling Saturne, de Patrica Mazuy
  2. Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  3. Pacifiction – Tourment sur les Îles, d’Albert Serra
  4. Nope, de Jordan Peele
  5. Contes du hasard et autres fantaisies, de Ryusuke Hamaguchi
  6. I Comete, de Pascal Tagnati
  7. Atlanta (saisons 3 et 4), de Donald Glover
  8. Cahiers noirs, de Shlomi Elkabetz
  9. X, de Ti West
  10. Viens je t’emmène, d’Alain Guiraudie
Bowling Saturne, Paname Distribution

Chercheurs d’or

Après avoir connu une longue période de difficultés, due à la crise sanitaire qui a conduit à la fermeture des cinémas, puis à l’épreuve de renouer avec nos pratiques de cinéphiles – celles surtout de se rendre au cinéma –, à Good Time nous avons ressenti le besoin de se réunir de nouveau. Vous avez au cours des dernières semaines pu remarquer la reprise d’un rythme hebdomadaire de publications d’articles et critiques, ainsi que la ressortie de nos anciens écrits dont nous constatons toujours l’actualité et la nécessité des œuvres traitées.

Loin de se laisser abattre non plus par les révélations inquiétantes de la baisse de fréquentation des salles, de la démultiplication des plateformes et de l’hégémonie de certains grands studios, nous préférons au contraire continuer de lutter en témoignant ouvertement de nos goûts pour un art exigeant, novateur, ouvert sur le présent et proche de nos préoccupations. Le cinéma n’est pas l’objet de curiosité patrimoniale avec lequel on tend progressivement à le faire correspondre, ni même une industrie mourante vectrice de visions schématiques, souvent convenues, réactionnaires voire fascisantes.

C’est ainsi qu’en 2022 l’on s’est beaucoup tourné vers les petites productions et films indépendants. Ce sont surtout de jeunes cinéastes et des films français qui ont retenu notre attention, témoignant de la vitalité présente à portée de mains qu’il suffit de soutenir plutôt que de ressasser encore les mêmes noms. Cette conséquence parfois désastreuse de la politique des auteurs peut nous laisser croire que seules résisteraient les mêmes visions d’un art qui n’a pourtant jamais cessé de se renouveler. Dans ce sens la présence du premier long-métrage de Pascal Tagnati a une grande importance, de même que celle d’Albert Serra avec Pacifiction et Alain Guiraudie avec Viens je t’emmène, réalisateurs plus confirmés, témoignant à eux trois de la possibilité de créer de nouvelles formes, des propositions inédites de bloc de durée altérant notre rapport au temps, et dégageant une vision engagée dans le réel.

I Comete, New Story

Nous n’abandonnons pas les créations américaines pour autant, surtout lorsque celles-ci adoptent le genre et l’ancrage dans une généalogie pour s’interroger sur cet héritage et son passé avec sincérité (Licorice Pizza), puis pour s’affranchir de certaines règles formelles et narratives (Nope), avant de les réactualiser dans des interrogations de représentations politiques actuelles (X de Ti West).

Dans cet intérêt pour les recherches esthétiques, il est également primordial de défendre deux formes bien trop souvent mises de côté : la série et le documentaire. Atlanta témoigne avec brio de l’intelligence d’un auteur, Donald Glover (également acteur et touche-à-tout) qui réussit à parler d’un phénomène sociétal (le racisme) sans manichéisme ni artifice, mais en représentant la sensation de perte et de confusion dans des sociétés où la violence et la solitude sont structurellement agencées. Cahiers noirs est peut-être le plus injustement oublié de cette année, film dont la puissance du montage parvient à recomposer un rapport au temps (entremêlement de rushs bruts filmés sur plusieurs années sans perspective de faire un film), et interrogeant directement nos pratiques de l’image lorsque celles-ci se mêlent à la manifestation de notre imbrication dans les choses du quotidien. Shlomi Elkabetz installe lentement du tragique dans la banalité. Il désacralise toute figure, tout mythe, toute icône, pour recréer une image juste d’une sœur aimée et disparue des suites d’un long cancer. Ces deux œuvres – qu’a priori tout oppose – offrent à leur manière une dignité à des individus qui en sont souvent démunie.

Contes du hasard et autres fantaisies, Diaphana Distribution

Enfin deux films se devaient évidemment de figurer dans notre 10 de 2022.  Sans surprise est haut placé Contes du hasard et autres fantaisies, car nous continuons comme depuis la sortie de son premier long-métrage de penser que Ryusuke Hamaguchi est l’un des plus grands cinéastes en activité. La simplicité et l’élégance de sa mise en scène permettent de créer de petites révélations des beautés qui nous entourent, dans un monde pour beaucoup inhospitalier où l’empathie et l’amitié trouvent difficilement leur place. En première place du top nous faisons figurer Patricia Mazuy, rendant hommage tout à la fois à sa discrète mais importante filmographie, et à la pertinence de son dernier film en date dans la subversion et l’audace de son regard sur le féminicide.

Nous espérons que nos choix rentrent en écho avec vos propres goûts, et qu’ils vous donnent l’envie de prolonger la discussion et l’analyse d’œuvres d’un art toujours contemporain. Très bonnes découvertes et lectures pour cette nouvelle année.

écrit par Robin Bertrand

La sélection de Robin Bertrand

Armageddon Time, Universal Pictures International France
  1. Armageddon Time, de James Gray
  2. Pacifiction – Tourment sur les Îles, d’Albert Serra
  3. Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  4. Bowling Saturne, de Patricia Mazuy
  5. Viens je t’emmène, d’Alain Guiraudie
  6. Contes du hasard et autres fantaisies, de Ryusuke Hamaguchi 
  7. Cahiers noirs, de Shlomi Elkabetz 
  8. Incroyable mais vrai, de Quentin Dupieux
  9. La Légende du roi Crabe, d’Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis
  10. X, de Ti West

Mentions spéciales

  • Hit the Road, de Panah Panahi
  • Et il y eut un matin, d’Eran Kolirin
  • En décalage, de Juanjo Giménez
  • I Comete, de Pascal Tagnati 
  • Vitalina Varela, de Pedro Costa
  • Atlanta (saisons 3 et 4), de Donald Glover
  • Soy Libre, de Laure Portier
  • Leila et ses frères, de Saeed Roustaee
  • Golda Maria, de Hugo Sobelman et Patrick Sobelman
  • Un peuple, d’Emmanuel Gras

La sélection de Hugo Palazzo

Trois mille ans à t’attendre, Metropolitan FilmExport

Il est difficile de rester optimiste face à l’avenir du cinéma en salle, tant le dispositif historique de l’art qui nous anime tant semble menacé face à la multiplication des plateformes et la désertion fort compréhensible d’une bonne partie du public, qui ne se déplace presque plus que pour quelques sorties événementielles. Aussi s’agit-il de la première année de ma vie de cinéphile où je remarque avoir perdu l’habitude de voir le maximum d’œuvres dans les exploitations art et essai près de chez moi, préférant au privilège des salles obscures le confort de ma chambre et de mon ordinateur, où je peux plus facilement choisir ce que je regarde. Ainsi, 6 films de mon top 10 ont été d’abord visionnés à mon domicile, et j’ai pu faire par ailleurs une multitude de découvertes de patrimoine grâce à la profusion de sources en ligne.

Si le cinéma, soumis aux diktats de l’industrie, finit par devenir un art beaucoup moins populaire, et que nous ne parvenons pas à sauver les salles, il faudra penser à nous saisir des outils déjà à notre disposition pour partager autour de nous les images, les histoires et les discours qui peuvent gagner, à travers les films, une pertinence qu’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est cette idée que reflète mon top, qui vous semblera peut-être creux, mais qui ne sert qu’à célébrer les récits et les mises en scène qui m’ont le plus fait éprouver la force émotionnelle et réflexive qui peut encore se loger dans les propositions des cinéastes, quelle que soit l’économie dans laquelle ils parviennent à travailler.

  1. Trois mille ans à t’attendre, de George Miller
  2. Pinocchio, de Guillermo del Toro
  3. Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh
  4. Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés, de Rian Johnson
  5. Nightmare Alley, de Guillermo del Toro
  6. Nope, de Jordan Peele
  7. Pacifiction – Tourment sur les Îles, d’Albert Serra
  8. The Sadness, de Rob Jabbaz
  9. La Nuit du 12, de Dominik Moll
  10. Honor Society, d’Oran Zegman

Mentions spéciales

  • Apollo 10 ½ : Les Fusées de mon enfance, de Richard Linklater
  • Armageddon Time, de James Gray
  • Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  • Men, d’Alex Garland
  • Pourquoi pas Evans ?, de Hugh Laurie

La sélection de Simon Dechauffour-Kronenberg

Atlanta (saisons 3), FX et Canal +

Ce top ne cherche pas forcément à présenter les meilleurs films de l’année ou les propositions les plus intéressantes. Il s’organise presque de manière thématique, suivant une forme d’équilibre, qui peut faire sens (ou non). Les films restent toutefois classés selon des critères de qualités mais leur présence dans le top souligne plutôt la participation à un mouvement d’ensemble. Everything Everywhere All at Once  et Coupez! , pour un mouvement qui cherche à parler de cinéma, de manière presque brute, en proposant une réflexion sur l’image que l’on peut vivre en regardant le film, simplement. Nope développe cette question de manière sans doute plus intelligente et plus conceptuelle. Sur le côté, Ambulance, qui semble, tout comme le film des Daniels, vouloir renouveler le blockbuster en s’inspirant de ce qui se faisait avant (précisément ce que n’arrive pas à faire Avatar 2). Michael Bay propose ainsi le premier film d’action sur le service public filmé en drone.

Selon un autre thème, qui m’a semblé récurrent, Decision to Leave, Don’t Worry Darling et Gehraiyaan explorent chacun à leur manière des situations féminines d’enfermement et d’oppression. Ces films présentent une recherche d’émancipation, rarement atteinte, du simple travail du cadre au genre de la science-fiction.

On trouve enfin trois séries, plus ou moins connues et plus ou moins saluée. Euphoria se distingue avant tout par les deux derniers épisodes de la saison 2, réunissant théâtre et cinéma. Dans le haut du panier, Barry et Atlanta ont sans doute su atteindre cette année le statut de chef d’œuvre, chacun dans leur genre. Deux séries qui ont réussi à évoluer, tout en conservant le même esprit de réalisation, brillant surtout par l’art du plan fixe et proposant sans doute un « nouvel » absurde.

  1. Atlanta (saisons 3 et 4), de Donald Glover
  2. Barry (saison 3), de Alec Berg et Bill Hader
  3. Nope, de Jordan Peele
  4. Everything Everywhere All at Once, de Daniel Scheinert et Daniel Kwan
  5. Coupez!, de Michel Hazanavicius
  6. Decision to Leave, de Park Chan-Wook
  7. Gehraiyaan, de Shakun Batra
  8. Ambulance, de Michael Bay
  9. Euphoria (saison 2), de Sam Levinson
  10. Don’t Worry Darling, d’Olivia Wilde

La sélection de Clément Marguerite

Sous le ciel de Koutaïssi, Damned Distribution

La Vie invisible d’Euridice Gusmao en 2019, Séjour dans les Monts Fuchun en 2020, La Jeune Fille et l’Araignée en 2021 … Chaque nouvelle année de cinéma nous réserve quelques œuvres a priori modestes, qui parviennent pourtant à renouveler l’une des plus importantes promesses du septième art : proposer aux spectateurs des agencements de sons, d’images, de formes et de mouvements qui se distinguent radicalement des tristes flux audiovisuels qui inondent quotidiennement notre regard. Or, certaines de ces œuvres peinent à faire date. C’est bien sûr regrettable, et parmi les nombreux facteurs qui expliquent cette discrétion, il est tentant d’envisager la responsabilité d’une conception erronée, parfois désuète, de la politique des auteurs. Régulièrement, on la mobilise plus ou moins consciemment afin de sanctifier la production cinématographique de moins en moins surprenante de nombreux auteurs autrefois légitimement célébrés pendant des années. C’est probablement inévitable, et cette fidélité a quelque chose de très respectable, mais il est difficile de ne pas être frustré lorsque de véritables chefs-d’œuvre, faute d’un nom sonnant familier aux oreilles du bon goût parisien, bénéficient d’un accueil certes bienveillant, mais timide – traitement qui peut sembler injuste en regard de la qualité parfois toute relative de certaines œuvres encensées par le consensus cannois.

Le cinéma d’auteur est un marché, et il serait un peu naïf de prétendre ne le découvrir qu’aujourd’hui afin de s’en révolter. Ce n’est pas une raison pour gober sans mâcher les critères qu’une telle institutionnalisation du cinéma tend fatalement à dicter. Tout cela n’est pas nouveau – et probablement constitutif de ce qui a fini par s’imposer comme le septième art. Cela n’en reste pas moins parfois amer et décevant. Plutôt que de se lamenter, il semble toujours plus nécessaire d’affirmer le fait que chaque année, des cinéastes, des équipes techniques et des acteurs produisent des œuvres magnifiques, profondes, parfois bouleversantes. Cette année, il me semble que des films (et des séries) comme Sous le ciel de Koutaïssi, Cahiers Noirs, Et il y eut un matin, Soy Libre et même Atlanta méritent d’être ainsi envisagés.

  1. Sous le ciel de Koutaïssi, de Aleksandre Kobridze
  2. Cahiers noirs, de Shlomi Elkabetz
  3. Atlanta (saisons 3 et 4), de Donald Glover
  4. Et il y eut un matin, d’Eran Kolirin
  5. Bowling Saturne, de Patrica Mazuy
  6. Pacifiction – Tourment sur les Îles, d’Albert Serra
  7. Soy Libre, de Laure Portier
  8. Vitalina Varela, de Pedro Costa
  9. Viens je t’emmène, d’Alain Guiraudie
  10. La Légende du roi Crabe, d’Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis

Mentions spéciales

  • Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  • Incroyable mais vrai, de Quentin Dupieux
  • Un peuple, d’Emmanuel Gras
  • Leila et ses frères, de Saeed Roustaee
  • « Le seigneur des marées », épisode 8 de House of the Dragon (saison 1), de Geeta Patel, Clare Kilner et Greg Yaitanes
  • X, de Ti West

La sélection de Louis Bourgeois

Licorice Pizza, Universal Pictures International France
  1. Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  2. Pacifiction – Tourment sur les Îles, d’Albert Serra
  3. Nope, de Jordan Peele
  4. Les Bonnes étoiles, de Hirokazu Kore-eda 
  5. Top Gun : Maverick, de Joseph Kosinski 
  6. Introduction & Juste sous vos yeux, de Hong Sang-soo
  7. Enquête sur un scandale d’État, de Thierry de Peretti
  8. Qui à part nous, de Jonas Trueba
  9. I Comete, de Pascal Tagnati
  10. Apollo 10 ½ : Les Fusées de mon enfance, de Richard Linklater

Mentions spéciales

  • EO, de Jerzy Skolimowski 
  • Il Buco, de Michelangelo Frammartino 
  • « L’Épreuve », épisode 1 de Tokyo Vice (saison 1), de Michael Mann
  • « Le seigneur des marées », épisode 8 de House of the Dragon (saison 1), de Geeta Patel, Clare Kilner et Greg Yaitanes
  • Ghost Song, de Nicolas Peduzzi
  • Sans filtre, de Ruben Östlund
  • Chronique d’une liaison passagère, d’Emmanuel Mouret 
  • Contes du hasard et autres fantaisies, de Ryusuke Hamaguchi
  • X, de Ti West
  • Viens je t’emmène, d’Alain Guiraudie
  • Armageddon Time, de James Gray

La sélection de Loïc Feinte

Nope, Universal Pictures International France
  1. Bowling Saturne, de Patrica Mazuy
  2. Nope, de Jordan Peele
  3. Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  4. Residue, de Merawi Gerima
  5. Contes du hasard et autres fantaisies, de Ryusuke Hamaguchi
  6. Juste sous vos yeux, de Hong Sang-soo
  7. I Comete, de Pascal Tagnati
  8. En décalage, de Juanjo Giménez
  9. Il Buco, de Michelangelo Frammartino
  10. Armageddon Time, de James Gray

La sélection de Clément Bastianini

Leila et ses frères, Wild Bunch Distribution
  1. Leila et ses frères, de Saeed Roustaee
  2. Nope, de Jordan Peele
  3. Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  4. Vortex, de Gaspar Noé
  5. La Nuit du 12, de Dominik Moll
  6. Hit the Road, de Panah Panahi
  7. Decision to Leave, de Park Chan-wook
  8. Chronique d’une liaison passagère, d’Emmanuel Mouret
  9. Juste sous vos yeux, de Hong Sang-soo
  10. Bowling Saturne, de Patricia Mazuy

Mentions spéciales

  • Rien à foutre, de Julia Lecoustre et Emmanuel Marre
  • I Comete, de Pascal Tagnati
  • Top Gun : Maverick, de Joseph Kosinski
  • X, de Ti West
  • The Batman, de Matt Reeves

La sélection de Romain Daum

Saint Omer, Les Films du Losange
  1. Saint Omer, d’Alice Diop
  2. Pacifiction – Tourment sur les Îles, d’Albert Serra
  3. Close, de Lukas Dhont
  4. EO, de Jerzy Skolimowski
  5. Babysitter, de Monia Chokri
  6. Contes du hasard et autres fantaisies, de Ryusuke Hamaguchi
  7. Little Palestine, journal d’un siège, d’Abdallah Al-Khatib
  8. Decision to Leave, de Park Chan-Wook
  9. Le Lycéen, de Christophe Honoré
  10. Les Années Super 8, d’Annie Ernaux et David Ernaux-Briot

La sélection de Louis Le Corno

As bestas, Le Pacte
  1. As bestas, de Rodrigo Sorogoyen    
  2. Nope, de Jordan Peele
  3. Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
  4. Contes du hasard et autres fantaisies, de Ryusuke Hamaguchi
  5. The White Lotus (saison 2), de Mike White
  6. Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh
  7. EO, de Jerzy Skolimowski 
  8. Leila et ses frères, de Saeed Roustayi
  9. Il Buco, de Michelangelo Frammartino 
  10. Les Pires, de Lisa Akoka et Romane Gueret & L’Innocent, de Louis Garrel

La sélection de Felix Nolleau

Everything Everywhere All at Once, Pathé Live
  1. Everything Everywhere All at Once, de Daniel Scheinert et Daniel Kwan
  2. The Northman, de Robert Eggers
  3. Un talent en or massif, de Tom Gormican
  4. Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh
  5. Avatar : La Voie de l’eau, de James Cameron

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