Scream VI : Au nom des pères

Dans Scream VI, il s’agit, ni plus ni moins, de faire tomber les masques, d’annihiler au besoin la persona préexistante afin de proposer une autre expérience du sensible. De là le double mouvement inhérent au geste remarquable des deux réalisateurs : reconnaître l’héritage d’une mise en scène et proposer de nouveaux signes.

Babylon : Faim de cinéma

Cette courte séquence souligne toute la dépravation inhérente à Babylon : les émotions de la foule divertie priment désormais sur l’expression des individualités bouleversées. Pour dire les choses autrement, l’individu s’efface derrière une masse uniformisée qui regarde dans la même direction : le film – entendu ici comme simple objet de consommation. 

Apollo 10 1/2 : les particules éphémères

Si les modifications apportées par le monde contemporain viennent bouleverser certains habitus et rapports à l’espace, Richard Linklater, dans Apollo 10 ½, montre que nous pouvons faire d’autres usages des dispositifs et créer, par l’intermédiaire de nouvelles formes d’habitus, des communautés ponctuelles.

Network : Pouvoir des médias et crise du corps politique

Avant-propos au ciné-club du jeudi 17 février 20h30, à l’Aquarium Ciné-Café de Lyon. Projection de Network : main basse sur la télévision (1976) de Sidney Lumet. Parmi ses nombreux chefs-d’œuvre, la diffusion de Network nous apparaît aujourd’hui comme une évidence, face à la nécessité d’une conscientisation politique urgente et d’un refus des idéologies dominantes et fascistes diffusées par la plupart des chaînes d’informations en continue. Séance présentée par Clément Marguerite et Robin Bertrand.

Don’t Look Up : Falling apart

Avec Don’t Look Up, Adam McKay continue le projet ambitieux qui articule de larges pans de son cinéma : questionner notre rapport contemporain aux médias et aux images.

NON à la Découpe. Pour une éthique de l’image

La multiplication des recadrages et remastérisations discutables opérés sur des œuvres audiovisuelles du passé – avec récemment les cas des séries Seinfeld, Les Simpson, ou Get Back de Peter Jackson – a poussé notre rédacteur Robin Bertrand à se pencher sur les enjeux philosophiques et politiques que soulèvent ces pratiques, typiques d’un capitalisme culturel qui réduit la découverte de l’art à une pratique de consommation comme une autre.

Le cinéma de Sydney Pollack : Une politique de la fuite

Dans le cinéma de Sydney Pollack, dont nous nous sommes récemment faits exégètes, la fuite nous est apparue comme une récurrence méritant analyse. Louis Bourgeois propose dans son nouvel article d’explorer la présence de ce motif, qui se révèle à la fois élan créateur et geste désespéré.

Festival Lumière 2021 : Esthétique et politique du cinéma de Sydney Pollack

À l’occasion du dernier festival Lumière, nous avons pu voir une dizaine de films du cinéaste américain Sydney Pollack, tournés dans les années 1960 et 1970. Nous souhaitions donc revenir sur son œuvre, en essayant de comprendre comment elle s’inscrit dans les tendances esthétiques et politiques de son époque tumultueuse.

Halloween Kills : Le crépuscule des masses

Ces personnes, hurlant dans les couloirs de l’hôpital et devenant impossibles à contrôler, ne forment plus qu’une masse informe et en mouvement – expression d’un mal débordant propagée par la nouvelle intrusion de Michael Myers au sein de la communauté -, rappelant indéniablement les zombies peuplant les films de George A. Romero.