Aya : portrait vivifiant d’une humanité délaissée

Aya emprunte à une forme documentaire quasi-ethnographique pour raconter le parcours pourtant fictif d’une jeune Ivoirienne confrontée à la disparition prochaine de l’île sur laquelle elle vit. Simon Coulibaly Gillard réalise ici un film délicat et tendre qui laisse beaucoup de place à ses personnages pour exprimer leur humanité nuancée. A découvrir en clôture de la programmation ACID Cannes 2021.

Soy Libre : un trajet vers la dignité

Avec son premier long-métrage Soy Libre, Laure Portier réalise un portrait tendre et sobre de son petit frère Arnaud. Par ce geste d’empathie radical, elle nous invite à comprendre une altérité trop souvent évacuée du champ des représentations. A découvrir dans la sélection ACID Cannes 2021.

Abou Leila : Perdu dans le Sahara

Pour son tout premier long métrage, le réalisateur franco-algérien Amin Sidi-Boumédiène s’attaque à la guerre civile algérienne dans un film d’une maîtrise technique et d’une intelligence remarquables. Un très bon film à aller voir en ce moment !

Le Daim : Un style qui tue

Plus encore que Rubber, Le Daim est le vrai film d’horreur de Quentin Dupieux, dont le comique faussement candide camoufle une méchanceté et une grande noirceur.

Red 11 : Rodriguomania

Pour tous les cinégeeks cannois, un seul film aura su satisfaire leurs pulsions cinéphagiques, avides de série b en tout genre. Robert Rodiguez offre une purge dans son inattendu Red 11, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.

Jeanne : La musique de l’âme

Dans cette farandole, l’enfant paralysé dont la foi est contestée va se ressourcer dans son enveloppe fragile, celle d’une enfant tondue, emprisonnée et humiliée. Mais la musique sera salvatrice. Telle la voix divine, elle seule percera le ciel grisâtre jusqu’aux oreilles de la fidèle abandonnée.

The Lighthouse : L’île des mouettes sauvages

La mise en scène se déploie avec brio, jouant sur les limites de notre expérience sensitive. La saturation des sens est en conflit avec l’ivresse et le somnambulisme d’un Robert Pattinson à la dérive. Un des grands films de la Quinzaine des Réalisateurs.

First Love : Yakuza mon amour

Jaillissement d’une violence imprévisible, rétro et percutante au service d’une poésie énigmatique, dans la dernière comédie-policière de Takashi Miike « First Love », présentée à la Quinzaine des Réalisateurs.