Critique de l’EP The Pizza EP de Crisix et retour de live
Crisix, groupe de thrash metal espagnol formé en 2008 avait annoncé lors de sa performance au Hellfest from Home (17 juin 2021) un nouvel EP : The Pizza EP. Chose promise, chose due, la pizza était livrée le 10 septembre 2021.
Composé de cinq membres (Juli Bazooka, Busi B. Plaza, Albert Requena Mateu, Javi Carry et Pla Vinseiro), le petit groupe a su se faire une place dans la scène du thrash metal et rassemble aujourd’hui plus de 23 000 abonnés sur les réseaux sociaux. C’est toujours avec grand plaisir que les fans se rendent à leurs concerts qui, comme pour tout artiste, avaient dû stopper entre 2020 et 2021.

Proches de leurs fans, ils avaient d’ailleurs proposé une alternative afin d’entretenir le lien créé avec eux au fil du temps : le Crisix Supporters Club. Cette démarche leur permet d’échanger avec les abonnés, en plus de leur offrir des avantages, tant en merchandising qu’en exclusivités.

Avec un premier album en 2011, The Menace, le groupe lançait son slogan : ULTRA THRASH. Du thrash agressif comme on l’aime, avec toujours, une bienveillance absolue. Au fil du temps et de leurs quatre autres albums (Rise…Then Rest (2013), From Blue to Black (2016), Against the Odds (2018) et Sessions#1 – American Thrash (2019)), mais aussi de leur passage sous le label Listenable Records, les Espagnols ont su se trouver une identité et devenir, selon moi, un groupe bien unique. Du thrash à l’Américaine additionné avec des influences hardcore, punk et légèrement funky (comme on peut l’entendre dans « Brutal Gadget » (The Menace)). Le batteur, Javi Carry, a d’ailleurs lancé son propre groupe de punk dans le courant de l’été 2020 et le bassiste, Pla Vinseiro, réalise quant à lui des concerts de blues.
Leurs influences sont très clairement exprimées lors de leurs concerts : à la moitié du show, chacun des membres prend place à l’instrument d’un autre et entame un medley de reprises bercé par la voix du guitariste, Busi B. Plaza.
The Pizza EP
Après avoir repris les classiques du thrash américain en studio (Sessions#1 – American Thrash) en 2019, album plutôt bien salué par la critique d’ailleurs, seuls les puristes ayant manifesté quelques commentaires négatifs, Crisix avait besoin de quelque chose de nouveau : un EP, de la pizza à peine sortie du four.
Composé de quatre titres (« No Tip for the Kid », « World Needs Mosh », « Raptors in the Kitchen » et « It’s Tough to Cook a Song »), The Pizza EP nous envoie une énorme gifle de thrash à la sauce piquante. Dynamisme, humour, violence, voici les ingrédients de leur réussite. Annoncé au Hellfest from Home, puis sur les réseaux sociaux, le public était impatient. Lors de l’annonce de l’EP, le chanteur, Juli Bazooka, était arrivé en scooter de livraison de pizza sur scène : « Pizza pour tout le monde » !
Le groupe a d’ailleurs, pour faire la promo de l’EP, obtenu un partenariat avec deux pizzerias (une à Madrid et une à Barcelone) afin de vendre une pizza spéciale Crisix. En plus de cela, les personnes ayant commandé le 7 septembre (jour de l’anniversaire de B. B. Plaza) ont eu la surprise de se faire livrer par le guitariste en personne ! Le tout diffusé en live sur Instagram. Ils expliquent d’ailleurs sur scène que celui-ci avait l’habitude de livrer des pizzas plus jeune et que la musique « No Tips for the Kid » est inspirée de son expérience.
L’EP vient également avec un message fort, « World Needs Mosh ». Pour rappel, le mosh est une danse s’apparentant au pogo, avec légèrement plus de violence.
En résumé, le monde a besoin de bouger, de se retrouver, de s’abîmer en concert. En effet, la crise du Covid-19 aura eu beaucoup d’influence les personnes vivant du spectacle, autant financièrement que mentalement. Le public a été touché également, j’ai personnellement très mal vécu ce sevrage de concerts. Il est donc temps de se retrouver et de mosher tous ensemble.
Toujours en recherche d’innovation, et en lien avec cet EP, le groupe a annoncé le vendredi 26 novembre 2021, la sortie d’un livre de recettes bien pimenté et même d’un jeu sur téléphone ! Ce dernier sera disponible sous Android et iOs, et vous pourrez affronter des zombies dans les rues de Barcelone en incarnant le personnage de Busi sur son scooter de livraison ! Que d’idées !
A friendly violent mayhem
The only thing we need
Burn the doubts in the pit
Dance until you bleed
My elbow to your ribs
Your knee against my head
A whole lotta fucking noise piercing through the brain, it’s mosh.
World Needs Mosh, Crisix (2021)
J’ai adoré cet EP, bien que trop court à mon goût, seulement 11 minutes 25 de sauce piquante. Lorsque j’en ai entendu les premiers morceaux au Hellfest from home, j’étais stupéfaite, le groupe ne cessera jamais de me surprendre. Découvert en 2017 dans une petite salle rennaise, le Mondo Bizarro, j’étais tombée amoureuse du groupe, de leur énergie, du guitariste qui se fait porter par la foule tout en effectuant un solo endiablé, à seulement quelques millimètres du plafond. Je les avais trouvés incroyables. S’en est suivi une écoute approfondie et bien répétée de chacun de leurs albums, mais aussi de merveilleux moments en concert. En effet, depuis 2017, j’ai eu la chance de revoir Crisix au moins une fois par an, 2020 aura mis fin à ma tradition, j’aurais d’ailleurs dû les voir en mars 2020 aux côtés de Destruction (Allemagne) et Suicidal Angels (Grèce).

À mon sens, cet EP existe pour nous rappeler que, oui, la Covid-19 a détruit bien des choses, mais qu’il est temps de se remettre sur pieds. Que les artistes ont besoin de soutien, et le public, de musique, spectacles, représentations, etc. Un peu trop court, mais suffisant pour nous prouver que Crisix se débrouille, qu’ils peuvent prendre n’importe quel sujet et le transformer en énergie. Comme une piqûre de rappel « on est là, on a besoin de vous, vous avez besoin de nous ». De quoi nous « occuper » jusqu’au prochain album. On y trouve des pointes d’Anthrax (États-Unis), Exodus (États-Unis) et Annihilator (Canada) dans le tempo, rapide et décoiffant, et une légère touche de Slayer (États-Unis) dans la voix de Juli, qui pousse des cris du plus profond de ses entrailles, tout à fait maîtrisés, qui soutiennent la violence de l’EP.
Pour couronner le tout, le groupe a sorti un clip, ou plutôt un court-métrage, pour illustrer cet EP léger, mais bien chargé. Une pizza, en soit.
Des influences autrichiennes ?
L’EP est puissant, très représentatif du groupe, on y retrouve ce doux (oui, oui, doux) mélange de thrash metal et de metal hardcore, bien que cette fois-ci, on y retrouve une pointe de crossover bien assumée. Et je pense savoir d’où cela vient.
En effet, en 2019, le groupe a partagé la scène avec le groupe de crossover Insanity Alert au japon pour deux dates sold out, puis, plus près, la scène du Lézard’os metal Fest, en Champagne-Ardenne. Isnanity Alert, groupe de Crossover Autrichien formé en 2011 ne jure que par la fête, party thrash dira-t-on, ils possèdent d’ailleurs un single au nom de « Why is David Guetta Still Alive? »
Leur album Moshburger (2017), me fait énormément penser à la couverture de Sessions#1 – American Thrash. Le son, la voix, la nourriture, beaucoup de choses me ramènent aux Autrichiens. Attention, je ne parle pas ici de plagiat, mais bien d’influences. Les deux groupes ont d’ailleurs effectué une tournée entre la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche à l’automne 2021 (initialement prévue en 2020) et montrent beaucoup leur complicité sur les réseaux sociaux. Cette tournée a malheureusement pris fin prématurément, un des membres d’Insanity Alert ayant été déclaré positif au covid, ce qui aura laissé la scène à Crisix pendant près d’une semaine, le groupe a d’ailleurs repris pour l’occasion le single « All Mosh/No Brain ». Mais après plusieurs dates, les restrictions allemandes se sont durcies et les trois dernières représentations n’ont pas pu se produire.


Selon moi, on retrouve dans cet EP quelques influences du groupe autrichien, tant sur la pochette, que dans le sujet ou la musique. Ce qui m’a beaucoup réjoui.
Insanity Alert est un groupe que j’affectionne également beaucoup, d’ailleurs, je le retrouve également habituellement au moins une fois par an depuis 2018. Au fil du temps, des concerts et grâce aux réseaux sociaux, la plupart des membres des deux groupes sont devenus plus que des musiciens pour moi, mais aussi des amis. Le temps me semblait long avant de ne les retrouver.
Et par chance, suite à l’annulation de Jaya the Cat, groupe de punk américain, Crisix rejoignait Insanity Alert sur l’affiche du In Your Face Festival #3, à Saint-Hilaire de Loulay, en Vendée. Il n’était pas question pour moi de manquer un tel combo, que j’avais déjà loupé en 2019. Ni une, ni deux, votre rédactrice a sauté dans un Intercité afin de rejoindre l’ouest, et surtout ses deux groupes préférés.
Festival In Your Face #3
Lors de la première édition, à Montaigu, Insanity Alert était déjà présent et partageait même l’affiche avec un autre groupe de Crossover (et de Party thrash, si je puis dire) bien connu du milieu : Municipal Waste.
Pour cette troisième édition, l’association accueillait l’évènement dans un nouveau lieu, à Saint-Hilaire de Loulay, qui se prêtait plutôt bien à l’ambiance.
J’ai seulement pu assister au vendredi, bien que l’affiche du samedi plus orienté metal hardcore m’intéressait, où cinq groupes étaient programmés : Circles, The Dead Krazukies, Dirty Fonzy, Insanity Alert et Crisix.

Les deux premiers groupes relevaient du punk hardcore et étaient bien sympathiques malgré la salle un peu timide. Nous noterons plusieurs messages envers les communautés oppressées. Malheureusement, je n’ai pas pu assister au concert de Dirty Fonzy, ayant passé six heures en train, je comptais bien manger un bout. C’était sans compter sur l’attente… Eh oui, si je devais trouver un défaut à l’organisation du festival, je dirais que le temps d’attente au stand de snacking, qui proposait pourtant des galettes et crêpes, était extrêmement long, résultats des courses : nous n’avons pas pu manger par peur de louper le début d’Insanity Alert, je ne voulais pas manquer à mon habitude d’être présente au premier rang !
Insanity Alert
Les Autrichiens arrivaient sur scène avec un nouveau line-up ! Un nouveau bassiste ainsi qu’un nouveau guitariste, tous deux prénommés… Phil ! Je vous avoue en avoir attendu beaucoup de cette nouvelle organisation. Très attachée au groupe, à la musique et aux membres, j’y allais avec beaucoup d’appréhension.
Mais celle-ci a vite été effacée à l’arrivée des 4 membres sur scène. Leurs panneaux et déguisements prêts, ils ont su, dès les premiers accords, conquérir le public. 50 minutes et 17 musiques de party thrash avec une ambiance enflammée, agrémentée de blagues.

Le groupe laisse toujours un souvenir impérissable et essaie d’inclure au maximum le public. Comme évoqué plus haut, ils arrivent sur scène, souvent, vêtus de costumes. Cette fois, le show a commencé en peignoir, sans oublier les pinces de crabe pour leur musique « Confessions of a Crabman ». Ils disposent également de panneaux intitulés « Mosh », « détruire tout » ou « Run To The Pit ». Cette année, deux nouveaux panneaux ont fait leur apparition : « Macron » barré et remplacé par « Picon », ainsi que « Mireille ». En effet, le groupe apprécie grandement la langue française, et l’une des premières phrases apprises par le frontman est « Bonjour, je m’appelle Mireille ». Sans oublier l’arrivée de Kim Jong Un pour le dernier morceau.


Certaines personnes ont joué le jeu et sont arrivées au concert en tenue de plongée afin de pimenter leurs stage dives. On peut clairement dire que le groupe était attendu. Les deux nouveaux membres ont été chaleureusement accueillis et, selon moi, ils ont su s’approprier l’image du groupe qui se veut humoristique et proche du public. Un des anciens membres, Dave (guitariste) était présent par la pensée. Habituellement, une des musiques, « Macaroni Maniac », lui était dédiée : le chanteur lui vidait un sachet de macaronis sur la tête. Cette fois, à ce moment Heavy Kevy (chanteur) nous a raconté qu’il ne pouvait pas être présent, car il aurait essayé de faire passer 50 kg de cocaïne à la frontière colombienne (rires). En réalité, Dave vient d’avoir une fille et prend du temps pour s’en occuper. Phil (guitariste) aura donc, malgré l’absence de macaronis, pris son rôle, et très bien, le temps d’une musique.

Si la setlist m’était déjà bien familière, j’ai pu assister à un single inédit ! En effet, à l’été 2020, le groupe avait sorti un single nommé « Shredator », qui m’avait déjà bien plu en studio. Ce morceau a été très bien accueilli par le public, tout comme les autres. Preuve qu’Insanity Alert n’a pas besoin de se réinventer afin de remplir des salles.
Le concert était, pour moi, un très bon moment qui m’aura rappelé de nombreux souvenirs et, bien que quelques concerts lyonnais m’avaient déjà remise dans le bain, cette sensation de lâcher prise, de ne rien avoir autour, de laisser son corps s’exprimer. Autrement dit, ça fait du bien. La salle était en feu, tout le monde s’est pris au jeu et n’a pas hésité à chanter à gorge déployée « Run to the pit, mosh for your life », dernier morceau du concert, qui n’est autre qu’une reprise de « Run To The Hills » d’Iron Maiden. C’est avec un grand sourire, et la setlist en mains, que j’ai vu le groupe partir afin de laisser place au gros morceau de la soirée, Crisix.
Crisix
Les cinq membres sont rapidement arrivés sur scène : un coup de balai, pour nettoyer les confettis et autres babioles d’Insanity Alert, et les balances étaient lancées. D’ailleurs, selon moi, leur rapidité a légèrement déstabilisé le public. En effet, lors de leur arrivée sur scène, la salle était timide, il aura fallu la descente dans la fosse du guitariste, Busi B. Plaza, pour que l’ambiance monte.

Ce concert, je l’attendais depuis longtemps, depuis deux ans et huit mois. Comme évoqué plus tôt, c’est un groupe qui compte énormément pour moi et que j’ai l’habitude de voir au moins une fois par an, c’est un groupe avec qui j’échange régulièrement sur les réseaux sociaux. Ils n’hésitent pas à me féliciter lorsque je réussis une étape importante de ma vie (dernièrement l’obtention de mon master, par exemple), c’est un groupe très proche de son public et très humain. J’étais donc plus prête que jamais à les encourager, à recevoir une énorme claque de thrash. Et c’est ce qui s’est passé.
Il s’agissait de leur premier vrai concert en France depuis la Covid-19. Je dis « vrai », car ils ont, en effet, joué au Hellfest from Home 2021, où ils ont présenté leur dernier EP, avec une mise en scène incroyable.
Cette mise en scène, parlons-en. Je me souviens m’être posé plusieurs questions avant le concert : « vont-ils faire comme au Hellfest ? », « Vont-ils nous apporter de la pizza ? Débarquer avec un Scooter ? ». Je m’étais dit que non, n’étant pas prévus sur la programmation et ajoutés au mois d’octobre, je pensais qu’ils auraient joué sans incorporer tous ces éléments. Je vous laisse imaginer ma surprise lorsque le chanteur est arrivé en scooter pour nous livrer de la pizza après leur medley, pour nous interpréter certains morceaux de leur nouvel EP, « No Tip for The Kid », « Raptors in the Kitchen » et leur fameux, si je puis dire, hymne « World Needs Mosh ».




Ils n’ont pas hésité à nous rappeler à quel point ils étaient heureux d’être là, heureux de retrouver leur public français, heureux de pouvoir performer à nouveau. Et le public lui renvoyait le message « Nous aussi ». Le monde avait plus que jamais besoin de mosh, besoin de se défouler en concert, de laisser les tracas quotidiens se noyer dans la foule, se perdre dans la musique. C’est exactement la sensation que j’ai trouvée, plus rien ne comptait, plus aucune inquiétude, plus de pensées intrusives, une seule chose : Crisix. C’est un sentiment qui nous a tous envahi, peu à peu nous nous sommes tous retrouvés à nous laisser porter par la musique, à laisser le rythme guider nos mouvements, le groupe nous avait hypnotisés, enfermé dans leur petite boîte à pizza remplie de bonne humeur et de leurs messages positifs.
Même si l’ambiance a mis un peu de temps à monter, elle a vite été monstrueuse, le pit, ouvert par Busi, s’est vite rempli, encore et encore, le premier rang se gonflait et, j’avoue qu’il a été parfois compliqué de garder ma précieuse place, en face de Pla. Qui m’a d’ailleurs, tout comme Busi, rapidement reconnue et n’a pas hésité à me lancer des regards et à me taper dans la main à plusieurs reprises. Il m’aura même fallu demander à la personne qui m’accompagnait de garder ma place quelques instants pour courir dans le pit, mené par Busi.

Crisix avait sa place, ce 5 novembre 2021 au In Your Face Festival, le public était conquis, mosh, pogos, circle pit, stage dives, etc. Nous n’avons pas bronché à effectuer un pseudo wall of death demandé par le groupe, « Comme au bon vieux temps », ont-ils dit.
Une heure de pur bonheur. S’il était évident que le nouvel EP allait être présent sur la setlist, le groupe a également joué leurs classiques : « Brutal Gadget », « Ultra Thrash », « Brig ‘Em to the Pit », « Frieza the Tyrant » (en référence à Dragon Ball Z), etc. J’ai également eu la chance d’entendre certains morceaux que je n’avais, dans mon souvenir, jamais entendu en live, comme « Conspiranoia », par exemple. Une setlist inédite et bien choisie.
Mention spéciale à Busi, qui n’hésite jamais à se frayer un chemin dans le pit, tout en jouant, ou à se laisser porter par le public en plein solo, à ce medley, où les membres changent tous d’instruments pour nous interpréter des reprises, ou encore à Juli qui puise des cris au plus profond de ses poumons. Bref, Crisix n’a peur de rien. Le groupe a su se faire un nom dans la scène européenne du thrash metal, encore petit groupe barcelonais lorsque je les ai découverts à Rennes, j’ai pu les voir monter en puissance au fil des années. En 2019, lorsque je les ai vus au Angers Likes Metal, il était déjà évident qu’il s’agissait d’un gros nom. D’ailleurs, le groupe avait joué en clôture, bien que la tête d’affiche soit Rise of the Northstar (metal hardcore, France). Autrement dit, et leur performance au In Your Face le confirme, Crisix joue à présent dans la cour des grands. Le public ne les laissait pas partir, on en voulait plus, plus de Crisix, plus de ce thrash hybride, plus de lourdeur, etc. On ne s’en lassera jamais.




Malheureusement, le groupe n’a pas eu le choix de quitter la scène. C’est remplie d’émotions que je me suis rendue au stand de merch, afin de les soutenir en leur achetant un énième tee-shirt, mais également pour leur parler. Car s’ils me manquaient en tant que musiciens, tout comme Insanity Alert, ils me manquaient également en tant que personnes. Malheureusement, si je dois trouver un autre point négatif à l’organisation du In Your Face : la sécurité nous demandait de vider la sale quelques minutes après le dernier morceau, sans une once de compréhension. Le bassiste, Pla, aura réussi à nous garder quelques minutes supplémentaires, pour débriefer du concert, se donner des nouvelles et surtout… Nous donner de la pizza ! Eh oui, le groupe nous avait laissé une part de côté. Preuve, encore une fois, que nous avons là un groupe très proche de son public, qui sait garder ses valeurs bien que leur célébrité se fait de plus en plus grande !

J’en ai alors profité pour leur demander, « à quand la prochaine date en France ? », c’est un peu déçue que j’ai accepté leur réponse : c’est compliqué en ce moment, la seule date prévue est le 24 juin 2022, sur la Mainstage du Hellfest, au côté de grands noms du thrash comme Kreator et Megadeth !
Insanity Alert m’ont, quant à eux, répondu avec un petit clin d’œil de surveiller les annonces aux alentours de février 2022 ! Une chose est sûre, je serai au rendez-vous.

Vous aussi vous aimeriez plus de Crisix ? Eh bien sachez que quelques jours après ce concert, le groupe a annoncé sur Instagram être en pleine préparation pour leur cinquième album ! Préparez-vous, il risque de vous faire décoller de vos sièges.
Remerciements : Merci aux photographes Maxime Hillairaud et Pix’Hell & Décibels de m’avoir autorisé, avec une grande gentillesse, à utiliser leurs photos pour cet article.
Crédits photo : Crisix, Insanity Alert, In Your Face Festival, Maxime Hillairaud et Pix’Hell & Décibels